Né est à Qazvin (Iran) en 1880, mort le 21 janvier 1933. Il commença par étudier le chant religieux vers l’âge de treize ans. Il était chanteur et poète puis devint compositeur de tasnif (chanson) ; on l’a surnommé ‘’le père du tasnif.
Aref a composé trente-six tasnif (mélodie et poésie) et même les poèmes des âvâz (chant libre) étaient de sa composition.

En 1898, Aref quitta Qazvin pour s’installer à Téhéran ; et le Shâh demanda à Âref de devenir son musicien privé. « Quand je suis arrivé á la cour royale, il y avait quelqu’un (Morâd Khân) qui jouait du târ et une autre personne de la cornemuse ; sa majesté jouait du piano ; les instruments n’étaient pas justes et la sonorité de l´ensemble était horrible, c´était un vrai supplice pour mes oreilles au point de me dégoûter de toute musique. Sa majesté me présenta le phonographe et me demanda de chanter ; il fut ravi et enthousiaste et m´ offrit une belle somme d’argent (500 tumân) ; son altesse royale ordonna alors que j’enlève mon ammâmeh (turban traditionnel) et que je devienne son musicien de cour; mais j’ai préféré garder mon turban et refusait l’offre du roi ». à la lecture de son divân (recueil de poésie), on comprend que Aref était attirée par les filles du roi qui étaient elles-mêmes de grandes amatrices d’art et de musique.
Aref avait composé de nombreux poèmes dans un esprit révolutionnaire, subversif et nationaliste, il les présenta au public pendant ces concerts sous forme de chansons (tasnif)
Aref était un républicain dans la droite lignée du mouvement constitutionnel ; à chaque occurrence d’un événement politique remarquable, il composait un tasnif et le chantait au public.
La majorité de ses tasnif a une connotation politique ; il chantait pour les républicains et contre les princes de la dynastie Qâjâr. Il était détesté du pouvoir Qâjâr (1786-1925) et fut plusieurs fois molesté dans la rue par les agents de ce pouvoir. Ces tasnif sont devenus extrêmement populaires à tel point qu’ils ont encore été repris lors de la révolution de 1979.Après la prise du pouvoir par Rezâ Shâh (1878-1944) et la répression des partisans de la liberté, Aref fut assigné à résidence à Hamadân où il mourut dans la plus grande misère. Il faut noter que la voix de Aref n’a jamais été enregistrée par ces compagnies étrangères malgré les nombreuses propositions qu’on lui faisait et auxquelles il répondait : « je suis un chanteur national, pas un chanteur de café ou de restaurant »

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