Christian Meyer, dans sa réédition de Sebastian Virdung, décrit la cithare à cordes frappées hackbrett (tympanon) à douze cordes réunies par paires en six choeurs. « (Il s’agit des) plus anciennes représentations [européennes] du tympanon (XVe siècle) […] Les rares instruments conservés sont du XVIIe et du XVIIIe siècle. De 25 à 30 notes, en choeurs triples ou quadruples. […] Un inventaire hollandais de 1759 signale un tympanon de Johannes Couchet (1615-1655), le célèbre facteur de clavecins anversois. […] De la deuxième moitiè du XIVe siècle au XVIe siècle, le tympanon est mentionné dans quelques sources de langue néerlandaise sous le nom de santoer (« santur »). […] En français tympanon et psaltérion ». Ensuite « il n’est plus désigné que  comme hakkebord (hackbert, hackeberd, etc.) Ce terme, composé des mots hakken (« hacher »), désigné en premier lieu un ustensile de cuisine sur lequel la viande et les légumes étaient finement hachés ».  dés le début du XVIe siècle, le tympanon est abouti.  Sa caisse de résonance a toujours la forme d’un trapèze isocèle. Le tympanon est joué au moyen de deux marteaux minces et souples, courbé à l’avant où ils comportent généralement une surépaisseur garnie de feutre. Sans doute que l’instrument aurait été imposé dans nos régions par les croisés au XIIe siècle ».

 Image: Miniature de Martin le Franc, Tympanon, Le champion des dames, France 1440-1442, 

Hubert BOONE et Wim BOSSANTS, Instrument populaires de Belgique, Louvain, Peters, 2000, p. 23-24

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