L’origine de l’instrument est mêlée à celle des harpes, du psaltérion et des tympanons d’Asie. Son nom serait d’origine araméenne. Dans une sculpture assyrienne qui représente une cérémonie en l’honneur d’Assurbanipal (667-626 av. J.-C.) figure, semble-t-il, une esquisse d’un ancêtre du santur : on y distingue une caisse évidée portant douze cordes que le joueur frappe de la main droite avec une baguette, tandis que sa main gauche semble exercer une pression sur les cordes pour faire varier leur sonorité et leur hauteur. Schaeffner affirme que « tous les instruments à cordes tendues sur une table d’harmonie, le khin d’Extrême-Orient, le santur ou le qanun, le cymbalons hongrois aussi bien que notre clavecin et notre piano proviendraient peut-être de cette cithare à corde unique, lancée sur des pièces en forme de radeau de gouttière, de cuvette ou de bouclier et dont nous ne retrouvons aujourd’hui d’exemples qu’en Afrique orientale, vers la région des grands lacs ».

Image : Une cithare à cordes frappées, vers 1134

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