Les cordes (sîm, « câble »)
Les cordes sont en acier (0,38 millimètres) et en laiton (0,40 millimètres) et sont importées d’Europe. Pour fixer la corde au clou sur le côté gauche du santur, on fait une boucle à l’extrémité en tournant 7 fois la base de cette boucle. Du côté droit du santur, pour fixer la corde sur la cheville, on la passe dans le trou et on la tourne sept fois sur la droite.
Comment fait-on le nœud pour attacher la corde au clou du côté gauche? On prend son extrémité que l’on replie en forme de boucle dont on tourne entre 4 et 7 fois la base pour bien la fixer.

La coloration du santur
En général on ne le colore pas, sauf si le santur est décoré avec des motifs.
En revanche, chaque luthier, selon son savoir-faire, prépare une sorte de vernis pour recouvrir le bois.

Les chevalets mobiles (kharak, « petit âne »)
Les chevalets, 9 de chaque côté, sont fabriqués en bois (noyer, chêne ou mûrier), avec une encoche sur le dessus pour placer une petite tige de métal. Sous les cordes en acier, le kharak mesure 22 millimètres, et 20 millimètres sous les cordes en laiton. La base arrondie de l’extrémité du kharak est de 17 à 18 millimètres de diamètre. La distance entre le premier chevalet situé à droite et le côté gauche du santur est de 28 centimètres ; la distance entre le dernier situé à droite et le côté gauche du santur est de 14 centimètres.
La distance entre le premier chevalet situé à droite et le côté droit du santur est de 3 centimètres, et est de 6 centimètres entre le dernier chevalet situé à droite et le côté droit de santur. Autrefois, les deux derniers chevalets (8 et 9) étaient reliés, mais depuis Sômâ’i (1901-1946) les deux chevalets sont séparés.

La clé d’accord (kelid, « clé »)
C’est une clé métallique.

Les baguettes (mezrâb)
Les deux mezrâb, d’une longueur de 22 centimètres et au bout recourbé (comme un patin) sont, en général, taillées en bois de noyer (c’est le meilleur bois pour les baguettes), de mûrier, de buis ou de néflier. Elles sont extrêmement légères (entre 3 et 4 grammes) et très résistantes. Chaque baguette se compose de trois parties :
1) halqehye mezrâb (le nœud de la baguette), de formes variées. C’est la partie qui permet de la tenir à la main. La baguette se tient avec trois doigts (pouce, index et majeur). Il semble que ce sont les Arméniens qui ont donné sa forme actuelle à la baguette ;
2) sâqeye mezrâb (le corps de baguette) ;
3) sare mezrâb (la tête de la baguette). C’est la partie qui frappe et touche les cordes.

Les outils:
• le marteau, pour fixer les clous, les chevalets, le cadre de la caisse ;
• la clé à vis, pour fixer les vrilles ;
• la scie, pour découper le bois ;
• la râpe, pour régler les bases ;
• la colle (de couleur rouge surtout), pour bien coller les parties. La colle rouge a besoin d’une haute température pour agir sur les cordes ;
• le cautère, pour assembler le cadre du santur ;
• un compas et un foret ;
• des gouges de menuiserie.

Les dimensions:

Nâzemi: fa (cm) 90/27/36, sol (cm) 85/26/34,

Arefi: sol (cm) 90/26/35,

Memârzâdeh: sol (cm) 90/27/36, la (cm) 82/26/34, sol♯: 82/26/36,

la (nouveau), 86/26/34

Sâlâri: sol (cm) 92/28/35,

Certains santuristes utilisent un instrument avec des dimensions tout à fait arbitraires, pourtant leurs instruments ont une bonne sonorité. Le grand santuriste Rezâ Varzandeh (1926-1976) utilisait un santur de 102 sur 32 sur 45 centimètres et d’une épaisseur de 6 centimètres et il utilisait les cordes numéros 0,45mm.

Le santur chromatique
Les deux premiers santur chromatiques ont été fabriqués en 1958 par Ebrâhim Qanbari Mehr : un santur chromatique et un santur chromatique basse, avec de nombreux chevalets supplémentaires (30 chevalets). On peut accorder le deuxième chevalet des cordes jaunes en fa.
• On peut accorder le cinquième chevalet des cordes jaunes en si♭.
• On peut accorder le do♯ entre le troisième et le quatrième chevalet en do.
• On peut accorder mi entre le quatrième et le cinquième chevalet en mi♭.
• Cet instrument possède 11 chevalets à droite, 11 à gauche et 8 autres sur la droite.

 

Le santur chromatique fabriqué par Sâlâri:
Il est exactement comme un santur normal à 9 chevalets, mais il a ajouté deux séries de 9 chevalets au milieu et à gauche de l’instrument. Voici ses mesures :
la grande base : 95 centimètres ;
la petite base : 34 centimètres
la hauteur : 31 centimètres.
Il a supprimé les fleurs mais il a placé de petits trous entre les chevalets. Chaque chevalet porte 3 cordes.

santur avec rails et bobines de Qanbari: Sur cet instrument se trouvent 9 rails en acier de longueurs différentes sur la partie droite de l’instrument (pour les cordes en acier) et 9 rails plus longs sur la partie gauche (pour les cordes en laiton). Il n’y a pas de rail pour la troisième partie de l’instrument. La bobine est située sur un plan incliné et peut bouger. Tous les chevalets sont en acier

Le santur chromatique fabriqué par Sâlâri:
Il est exactement comme un santur normal à 9 chevalets, mais il a ajouté deux séries de 9 chevalets au milieu et à gauche de l’instrument. Voici ses mesures :
la grande base : 95 centimètres ;
la petite base : 34 centimètres
la hauteur : 31 centimètres.
Il a supprimé les fleurs mais il a placé de petits trous entre les chevalets. Chaque chevalet porte 3 cordes.

Le santur fabriqué et commercialisé par Sadeqi:
Sadeqi a eu l’idée de faire fabriquer en séries différents modèles de santur à un prix abordable. Ces instruments sont garantis et ont un certificat de fabrication.

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